Historique
L'ermitage Saint Antoine de Galamus est un lieu qui fût sans doute utilisé depuis fort longtemps. On imagine très bien la grotte (servant aujourd'hui de chapelle) abritant quelques animaux sauvages, ensuite délogés par les premiers humains, puis lieu d'exil et de solitude pour quelque saint homme en queste de profond mysticisme et d'isolement contemplatif.
Du VIIe siècle jusqu'aux années 1950, les esprits religieux s'y succédèrent. Bien avant que ne soient construits les bâtiments actuels, c'est dans la petite grotte où se trouve actuellement le bassin que les ermites s'installèrent.
Témoins de tout un passé chargé de recueillement et de prière, s'accrochent aux rochers surplombant les escaliers descendant sur la cour intérieure des Genévrier de Phénicie agés de plus de cinq cent ans.
La chapelle qui se situe dans la grande caverne fût construite en reconnaissance suite au miracle de 1782 : à Saint Paul de Fenouillet, une épidémie de "suette" (sorte de gangrène où l'on sue beaucoup) fit quatorze mort en l'espace de quatre jours; procession fût menée à l'ermitage pour demander la protection de St Antoine.
De ce jour, un platane pousse au beau milieu des rochers, quasiment sans eau. Il est aujourd'hui magnifique, et propose aux visiteurs son ombre paisible.Antoine le Grand, Saint patron des ermites de Galamus,
est né en Egypte, à Côme en l'an 251.
Il se retira au désert de Thèbaïde, dans la région de Thèbes au sud de l'Egypte à l'âge de vingt ans, après avoir distribué sa fortune (il était issu d'une riche famille chrétienne).
Aidé de quelques disciples, il fonda peu après les premiers monastères et fût l'un des initiateurs de la vie monastique et de l'érémitisme (mode de vie des ermites).
Il quitta ces communautés chrétiennes à la fin de sa vie, et retourna comme à ses débuts vivre dans la solitude du désert.
Les tentations de Saint Antoine sont l'un des principaux thèmes chrétiens : la résistance aux pièges du malin est montrée comme la liberté chrétienne et le choix entre le bien et le mal.
Incarnant le mal dans l'iconographie de l'époque, le cochon "apprivoisé" est le compagnon de Saint Antoine.